Si si, un samedi matin des plus ordinaires, alors que je me servais un café, glissais ma tartine dans le grille-pain et commençais à dérouler mentalement la to-do list de mon week-end. Jusqu’à ce que ma fille m’interrompe dans mes pensées : « Maman, quand tu seras morte, je pourrai avoir ta bibliothèque ? »

J’ai failli m’étrangler avec ma tasse de café. Non pas parce qu’elle me parlait de la mort – les enfants font souvent preuve d’une ouverture étonnante à ce sujet – mais parce que j’ai réalisé que je ne m’étais jamais vraiment penchée sur la question.

« On verra bien »

Comme tant d’autres, j’avais toujours reporté la rédaction d’un testament à « plus tard ». Et pour cause : je suis encore relativement jeune, je n’ai pas des millions sur mon compte en banque et après tout, ce que je possède ira d’office à mon compagnon ou aux enfants, non ? Mais cette simple question à propos d’une bibliothèque a déclenché quelque chose en moi. C’est vrai au fait : qui recevra quoi et, plus important encore : quel héritage ai-je envie de laisser à ce monde ?

Bien plus qu’une répartition des biens

Le testament n’est pas seulement un document dans lequel on désigne les bénéficiaires de ses biens. C’est un moment de réflexion sur ses valeurs, ses rêves, et ce qui nous semble important dans la vie. Pour moi, c’était entre autres : faire sens pour les autres, même quand je ne serai plus là.

C’est ainsi que j’ai découvert le legs en duo – une façon intelligente de soutenir une bonne cause, tout en déchargeant mes héritiers de droits de succession élevés. Grâce à ce dispositif, les citoyens peuvent faire don d’une partie de leur héritage à une association qui leur tient à cœur, tout en laissant à leurs proches un montant net souvent plus important qu’en l’absence d’un legs en duo.

Mon testament, c’est comme un oreiller

Depuis que j’ai rédigé mon testament, je dors plus tranquille. Non pas parce que j’ai « coché » une tâche à accomplir, mais parce que je sais maintenant que ce que je laisse derrière moi correspond à la personne que je suis. Ma bibliothèque, mes bouquins et une partie de mon cœur iront désormais aux bonnes personnes et à la bonne cause.

Faites perdurer vos valeurs

Ce ne sera sans doute pas une question relative à une bibliothèque qui vous fera réfléchir. Peut-être s’agira-t-il d’un moment vécu en pleine circulation, d’un documentaire, ou simplement… de ce blog. Quel que soit votre déclic : prenez-le au sérieux.